René Girard, lecteur de Shakespeare“Reading Shakespeare with René Girard”Samedi 10 novembre 2012 Grand Amphithéâtre de l'Institut du Monde anglophone |
http://www.rene-girard.fr/57_p_44749/shakespeare.html
En réunissant des Shakespeariens éminents et des universitaires proches de René Girard, ce colloque cherche à évaluer la contribution de Girard aux études shakespeariennes et à réexaminer les thèses de son livre « Shakespeare, Les feux de l’envie » vingt ans après sa publication. Ce colloque a eu lieu dans le grand amphithéâtre de l’Institut du Monde Anglophone à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris3.
Jean Duchesne, Michael Edwards, Sandor Goodhart, Joël Hillion, Gérard Hocmard, William Johnsen, Michael Kirwan, Efrain Kristal, François Laroque, Trevor Merrill.
Trevor Cribben Merrill (ARM) : « Les raisons de ce colloque.
La place des Feux de l'envie dans l'oeuvre de Rene Girard »
Michael Edwards (Colle ge de France) : " Au-dela du de sir "
Sandor Goodhart (Purdue University) : "Reading Girard, Shakespeare, and Othello"
Gérard Hocmard (ARM) : "La persona des Sonnets entre honte et envie"
Joe l Hillion (ARM) : "Le langage mime tique dans les Sonnets de Shakespeare"
Michael Edwards (Colle ge de France) : « Le dark lord des Sonnets »
Michael Kirwan (Heythrop College) : '"Civil Butchery": une lecture mime tique des pie ces historiques de Shakespeare"
William Johnsen (Michigan State University) : "That future strife may be prevented now': Le roi Lear"
Efrain Kristal (University of California at Los Angeles) : Le conte d'hiver selon Rene Girard et Yves Bonnefoy.
Jean Duchesne, (ARM) : "Souvenirs d'Evangile chez Shakespeare (autour de Hamlet, King Lear et Macbeth) "
Le tragique et la tragédieAutour de "La Violence et le Sacrévendredi 1er juin 2012
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Le but de cette journée sera de tenter un bilan critique de la lecture que René Girard fait de la tragédie grecque dans La Violence et le Sacré (1972). Il s’agissait pour lui d’analyser le mécanisme victimaire à travers le prisme de l’Œdipe-Roi de Sophocle et des Bacchantes d’Euripide. Cette lecture attentive lui permettait de dégager les traces d’une « crise sacrificielle », d’une confusion des violences légale et illégale à l’origine de l’institution du sacrifice : témoignant d’un progrès décisif dans l’intelligence du rituel, la tragédie grecque mimerait la contagion des désirs rivalitaires, ceci jusqu’à l’expulsion du pharmakos.
Cette reconstruction du religieux archaïque avait une autre fonction, que révéla le troisième livre de René Girard, Des choses cachées depuis la fondation du monde (1978) : proposer une analyse de la révélation judéo-chrétienne comme révélation de la victime innocente. Sur l’auto-transcendance des sociétés « primitives », capables d’extérioriser leur violence sous la forme du sacré, vient alors se greffer une autre transcendance : celle d’un Dieu étranger à la violence des hommes et se révélant au coeur du mécanisme victimaire. Il y a là une manière originale de reconduire les schèmes de l’analyse typologique, en faisant de l’archaïque dans son ensemble une préfiguration du judéo-christianisme.
C’est ce montage dont nous voudrions éprouver la validité autour de l’exemple de la tragédie grecque. Le livre de Pierre Judet de la Combe, Les Tragédies grecques sont-elles tragiques ? (2010) apporte à cette perspective des éléments d’analyse philologiques du plus grand intérêt, dont il importera de tenir compte. Nous nous demanderons ainsi comment René Girard, grand lecteur de Hölderlin et de Simone Weil, s’inscrit (ou ne s’inscrit pas) dans le cadre de la réflexion philologique des XIXe et XXe siècles, qui vise à faire du modèle grec une figure égale, sinon supérieure au modèle biblique.
9.30 - 10.00 Benoît Chantre (Président de l’Association Recherches Mimétiques et fellow de la Fondation Imitatio) : « René Girard et la tragédie grecque : une introduction. »
10.00-10.30 François Athané (agrégé et docteur en philosophie) : « On égorge une enfant. Cinq thèses de René Girard à l’épreuve de L’Orestie d’Eschyle. »
10.30-11.00 Lucien Scubla (agrégé de philosophie, docteur en anthropologie et membre du Centre de Recherche en Épistémologie Appliquée de l’École polytechnique) : « La crise sacrificielle dans la tragédie grecque, d’après les analyses complémentaires de Walter Burkert et de René Girard. »
11.00-11.45 Débat
11.45-12.15 Jean-Christophe Goddard (professeur des Universités à l'Université de Toulouse le Mirail) : « Hölderlin ou le rythme impossible. »
12.15-13.00 Débat— suivi de la pause déjeuner
14.30-15.00 Pierre Judet de la Combe (directeur d'études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales) : « Tragique et tragédie, le moment 1800 »
15.00- 15.30 Jean-Michel Rey (professeur émérite des universités à Paris VIII, département de littérature française) : « Sur quelques thèmes de René Girard »
15.30-16.00 Patrice Loraux (maître de conférences à l'Université Paris I, Panthéon-Sorbonne) : « Une tragédie grecque est aussi un irréductible »
16.00 - 17.00 Débat et conclusion de la journée Patrice Loraux , Jean-Michel Rey, Lucien Scubla .
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"L'Idiot" de Dostoïevski : incarnation romanesque et incarnation théâtralesamedi 14 mars 2015 |
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A l’occasion de la mise en scène de« L’Idiot » de Dostoïevski, par la compagnie « Les apprentis del’invisible », l’ARM a organisé une conférence-débat sur la pièce
Les personnages de Dostoïevski paraissent échapper à toute analyse psychologique. Ils semblent détenir un secret mystérieux, motif caché de leurs actions incompréhensibles, et garant d’une liberté qui nous échappe.Si nous croyons à ce secret, nous pouvons envier leur vie passionnée.
Mais si nous renonçons aux illusions des personnages pour accéder à l’objectivité du roman pris dans son ensemble, nous découvrons que ce que nous avions pris pour la liberté n’était que l‘agitation désespérée de ceuxqu’asservissent les désirs.
Dostoïevski a assisté à l’émergence brutale du capitalisme dans une Russie encore presque médiévale. Au milieu de ces bouleversements, ila étudié maillon par maillon toute la chaîne des rapports humains. Des conflits entre individus jusqu’à son organisation globale, il a décrit une société quiest encore la nôtre, et où, partout, il a vu la prolifération du désir.
avec Benoît Chantre, Jean-Pierre Dupuy, David Goldzahl et Jérôme Thélot.
Mensonge romantique et vérité romanesque de Réné Girard
Critique dans un souterrain de René Girard
L'idiot de Dostoïevski de Jérome Thélot
Les personnages de Dostoïevski paraissent échapper à toute analyse psychologique. Ils semblent détenir un secret mystérieux, motif caché de leurs actions incompréhensibles, et garant d’une liberté qui nous échappe. Si nous croyons à ce secret, nous pouvons envier leur vie passionnée.
Mais si nous renonçons aux illusions des personnages pour accéder à l’objectivité du roman pris dans son ensemble, nous découvrons que ce que nous avions pris pour la liberté n’était que l‘agitation désespérée de ceux qu’asservissent les désirs.
Dostoïevski a assisté à l’émergence brutale du capitalisme dans une Russie encore presque médiévale. Au milieu de ces bouleversements, il a étudié maillon par maillon toute la chaîne des rapports humains. Des conflits entre individus jusqu’à son organisation globale, il a décrit une société qui est encore la nôtre, et où, partout, il a vu la prolifération du désir.
Notre compagnie fonde son travail sur l’étude de ces textes qui nous aident à comprendre ce que nous sommes. En portant L’Idiot au théâtre, nous voulons rendre sensibles les mécanismes qui animent ces personnages. Loin d’être des étrangers, ils sont l’un des miroirs les plus fidèles où nous pouvons nous regarder et nous comprendre.
Analyse des personnages
- Sur Nastassia : http://lesapprentisdelinvisible.fr/nastassia-ce-brillant-objet-du-desir/
-Sur la violence sacrificielle : http://lesapprentisdelinvisible.fr/violence-sacrificielle-en-milieu-petit-bourgeois/
- Sur la forme du désir des personnages : http://lesapprentisdelinvisible.fr/les-personnages-malades-du-desir/
- Sur Rogojine : http://lesapprentisdelinvisible.fr/lidiot-pourquoi-rogojine-tue-t-il-la-femme-quil-aime/
- Sur Gania : http://lesapprentisdelinvisible.fr/actualites-2/le-vrai-visage-de-gania/
- Et sur le Prince (christique, tel qu'il apparait dans la première partie) :
http://lesapprentisdelinvisible.fr/enquete-sur-letre-2-le-prince-le-bien-et-letre/
- Sur Ferdychtchenko
http://lesapprentisdelinvisible.fr/la-honte-contagieuse/
"Le Messie" de Haendelmars 2011
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vidéo : La structure du "Messie" en actes
Vidéos Extraits de la représentation
Ouverture
Allelujah
Der Herr gab das Wort
Créé dans un « Music Hall » à Dublin en 1742, le Messie de Haendel est une œuvre protéiforme, dont la plasticité se prête à tous les contextes. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Théâtre du Châtelet a choisi de donner aujourd’hui cette œuvre dans la réorchestration que Mozart en fit en 1789. De fait, nous sommes souvent plus proches ici de Don Giovanni ou de la Messe en ut que de Julio Cesare ou de Tamerlano : saisissante expérience, où l’on voit Mozart transformer de l’intérieur la machinerie haendélienne et l’ouvrir sur la modernité. Mais au-delà de ces choix esthétiques, le pari de mettre en scène cet oratorio nous oblige à nous prononcer sur l’actualité du Messie et de ce qu’il est convenu d’appeler le messianisme. Quelle est cette tradition ? Survit-elle encore à l’échec des messianismes politiques, ces tentatives malheureuses de réaliser ici-bas le « Royaume » ? Le religieux lui-même nous parle-t-il encore, après tous ces échecs, ou n’est-il qu’une enfance heureusement dépassée de l’humanité ?
Figures du Messie15 MARS 2011
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Video, durée 10 min |
Figures du Messie - vidéo de présentation de Benoît Chantre
A l'occasion de ces représentations, l’ARM a organisé le 15 mars 2011 avec le Théâtre du Châtelet une rencontre d’une journée : « Figures du Messie » , où le public fut invité à venir suivre un parcours historique, philosophique, théologique, musicologique et poétique.
Que signifie le fait de donner à Paris une mise en scène du Messie de Haendel ? Quelle est, plus largement, l’actualité de ce qu’il est convenu d’appeler le messianisme ? Cette tradition survit-elle à l’échec des messianismes politiques, ces tentatives malheureuses de réaliser ici-bas le Royaume ?
Avec : Dan Arbib, Gilles Cantagrel, Benoît Chantre, Jean-Luc Choplin, Florence Delay, Vincent Delecroix, Paul Dumouchel, Sylvie Germain, Jean-Claude Guillebaud, Oleg Kulik, Marc de Launay, Michel Serres, Bernard Sichère, Frédéric Worms, Jean-François Zygel.
Messianisme et Mécanisme de Paul Dumouchel
Edition des actes du colloque et des interventions de Michel Serres
Figures du Messie, aux Editions Axe Sud
Comprenant les actes et 4 DVD (spectacle et colloque)
Claude-Levy-Strauss et René Girard en Arcadie:Rencontre autour de Poussin Conférence de Lucien ScublaSamedi 4 fevrier 2009 |
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L'Association Recherches Mimétiques organise un cycle de ciné-club .