En partenariat avec le Centre Sèvres
Centre Sèvres
35bis, rue de Sèvres
75006 Paris
La publication en France du livre de James Alison « Connaître Jésus » est l'occasion de faire connaître et de mettre en débat l'ensemble de son œuvre, l'une des contributions les plus importantes à l'élaboration d'une théologie tirant pleinement parti de l'anthropologie mimétique de René Girard.
En disciple de Girard, James Alison renouvelle en profondeur la compréhension du sacrifice du Christ, victime qui pardonne, et montre comment l'expérience pascale peut bouleverser notre existence en révélant le vrai visage d'un Dieu étranger à toute violence.
James Alison est un prêtre catholique anglais, théologien et écrivain. Il s'est fait connaître par ses travaux sur les applications de la théorie mimétique à la théologie. Il est l'auteur de nombreux ouvrages traduits en différentes langues, dont 12 leçons sur le christianisme paru en 2015 chez Desclée de Brouwer.
Philippe Endean S.j est jésuite, docteur en théologie (Oxford), Master en philosophie (Londres), Bachelor en lettres anglaises (Oxford), maître de conférences en spiritualité et théologie fondamentale. Collaborateur et ancien directeur de The Way.Directeur du deuxième cycle au Centre Sèvres.
Bernard Perret est essayiste. Il a mené une double carrière de haut fonctionnaire et de chercheur en sciences humaines. Ses travaux touchent des sujets très variés : questions économiques et sociales, écologie, anthropologie sociale, christianisme. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : "L’économie contre la société" (avec Guy Roustang ; 1993 ; ré-ed. 2001) ; "La Logique de l’espérance" (2006) ; "Vers une raison écologique" (2011).
VOIR AUSSI THEOLOGIE SUR LE SITE
Bernard Perret donne un cycle de cours "Penser avec René Girard" au Centre Sèvres en 2020
Débat animé par Pascal Thuot et Benoît Chantre
CENTRE CULTUREL GEORGES-POMPIDOU 142, RUE DE FONTENAY - 94300 VINCENNES
Métro ligne 1 : Château de Vincennes - RER ligne A : Vincennes
Nous sommes plus près d'une guerre nucléaire que nous ne l'avons jamais été pendant la Guerre froide, mais la plupart des gens sont aveugles à ce danger. Ils ont appris que les armes nucléaires ne servent qu'à une chose : empêcher que les autres les emploient. C'est ce qu'on appelle la dissuasion. Ils pensent aussi que ces armes sont trop destructrices pour qu'on soit tenté de les utiliser. Telles sont les illusions qui leur permettent de dormir tranquilles.
Jean-Pierre Dupuy est professeur à l’Université Stanford. Il est l’auteur de très nombreux ouvrages, parmi lesquels: L’Enfer des choses. René Girard et la logique de l’économie (avec Paul Dumouchel, 1979) ; La Panique (1991) ; Le Sacrifice et l’envie (1994) ; Pour un catastrophisme éclairé (2004) ; Petite métaphysique des tsunamis (2005) ; La Marque du sacré (2010) ; La Jalousie. Une géométrie du désir (2016).
La Guerre qui ne peut pas avoir lieu vient de paraître aux Editions DDB et sera au centre du débat.
Vincent Delecroix est romancier, philosophe et directeur d'études à l’EPHE, où il enseigne la philosophie des religions. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : A la porte (2004) ; Ce qui est perdu (2006) ; Singulière philosophie (2006) ; La Chaussure sur le toit (2007) ; Tombeau d’Achille (2008) ; Chanter (2012) ; Poussin (2015) ; Apocalypse du politique (2016) ; Non ! : de l'esprit de révolte (2017).
Camille Riquier est vice-recteur à la recherche à l'Institut Catholique de Paris, où il enseigne la philosophie. Corédacteur des Annales bergsoniennes, il est membre du comité éditorial de la revue Esprit. Il a publié de nombreux livres et articles, parmi lesquels : Archéologie de Bergson : temps et métaphysique (2009) et Philosophie de Péguy ou les mémoires d’un imbécile (2017).
"Qu’est-ce que le moi ? Une lecture girardienne de Pascal"Conférence de christine orsiniCentre Sèvres Paris 6ème |
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René Girard est devenu le théoricien des origines de la culture à partir d’une critique radicale de l’individualisme moderne, dont il a trouvé le modèle dans la grande littérature, de Cervantès à Proust. Loin d’être reconnu et célébré comme « le Darwin des sciences humaines », ce penseur a été marginalisé par le milieu universitaire. On lui conteste ses méthodes et surtout les conclusions de sa lecture anthropologique de la Bible. Pour Girard, c’est sur le fondement d’une théorie de l’homme contenue dans le christianisme que l’essor de la pensée scientifique a été rendu possible : on est loin de l’esprit des « Lumières » et de sa croisade contre l’obscurantisme, représenté par la religion.
En amont de la philosophie des Lumières, trois siècles avant l’anthropologie girardienne, les Pensées de Pascal font écho à la critique radicale des illusions de la raison et des mensonges de l’orgueil entreprise par Girard. La déconstruction du « moi », par exemple, est déjà effectuée chez Pascal, qui prévient, en vain, les libertins des affres qu’ils vont subir en entrant dans ce qui ne s’appelle pas encore le « mensonge romantique » de surestimation (ou de sous-estimation) de soi.
Les Pensées sont les fragments sublimes d’une anthropologie destinée à servir le projet d’une Apologie du christianisme. C’est pourquoi un rapprochement entre ces deux « penseurs » qu’on n’arrive pas à classer (Pascal, qui pense que « la vraie philosophie se moque de la philosophie » et Girard, qui pense qu’une vraie science de l’homme se moque des sciences humaines) me semble pertinent. De plus, lire ou relire Pascal, c’est se retrouver devant des vérités sur soi, sur sa condition d’homme, si simples et si profondes qu’elles ont un effet euphorisant ; elle procurent l’immense plaisir d’avoir l’impression de devenir plus intelligent, de passer du statut de « demi-habile » au statut d’« habile ». Et pour ceux qui ont la foi, de passer du statut de « dévot » à celui de « vrai chrétien ». Si c’était vrai, si ce n’était pas qu’une impression, ce n’est pas d’un progrès qu’il s’agirait mais bien d’une conversion, au sens girardien du mot.
Agrégée de philosophie et secrétaire générale de l’Association Recherches mimétiques (ARM), Christine Orsini a contribué à René Girard et le problème du mal (Grasset, 1982) et au colloque de Cerisy « Autour de René Girard » en 1983. Elle est également l’auteur de "La Pensée de René Girard "(Retz, 1984). Christine Orsini vient de faire paraître "René Girard" (Coll "Que sais-je" PUF).
Penser la foi chrétienne après René Girardconference debatJames Alison et Bernard PerretCentre Bernanos Paris 9ème 25 mai 2018
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Video, durée 30 min |
à l’occasion de la parution du dernier livre de Bernard Perret,"Penser la foi chrétienne après René Girard" aux éditions Ad Solem.
L'œuvre de René Girard a remis l'anthropologie religieuse au goût du jour et a influencé en profondeur d'autres domaines des sciences humaines et sociales. Son apport à l'intelligence de la foi chrétienne est considérable : en montrant comment la Passion du Christ dévoile les ressorts de la violence constitutive des sociétés, Girard a éclairé la singularité des Evangiles par rapport aux mythes fondateurs de la culture humaine.
Un nombre croissant de théologiens se sont emparés de sa pensée pour reposer les questions du mal, du sacrifice et de la Rédemption. L'un des bénéfices de cette lecture des Evangiles est de souligner la cohérence entre la prédication du Royaume et la signification des circonstances de la mort de Jésus. Plus largement, elle permet de lire les textes bibliques comme la découverte progressive de la non-violence de Dieu.
Ce livre est d'abord une présentation des enjeux de la pensée de René Girard pour le christianisme et un premier bilan des théologies qui s'en inspirent. L'auteur conduit ensuite une réflexion plus personnelle sur les rapports entre anthropologie et théologie. Il montre comment la théorie de Girard permet de penser les relations entre religion et violence, et il interroge le sens du rituel chrétien dans un contexte de sécularisation.
Bernard Perret est essayiste et vice-président de l’ARM. Il a mené une double carrière de haut-fonctionnaire et de chercheur en sciences humaines. Ses travaux touchent des sujets variés : questions économiques et sociales, écologie, anthropologie sociale, christianisme. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L'Economie contre la société (avec Guy Roustang ; 1993 ; réed. 2001) ; La Logique de l'espérance (2006) ; Vers une raison écologique (2011).
James Alison est prêtre catholique, théologien et écrivain. Il est reconnu pour ses travaux sur les applications de la théorie mimétique de René Girard en théologie. Il a étudié chez les dominicains à Oxford et à la faculté de théologie jésuite de Belo Horizonte, au Brésil. Il est l'auteur de nombreux ouvrages en anglais, dont plusieurs ont déjà été traduits en différentes langues. En 2015, il a publié Douze leçons sur le christianisme aux Editions Desclée de Brouwer.
Ecouter aussi Bernard Perret, invité de l'émission "Le grand témoin" sur Radio Notre Dame
"Retour à Baby Loup"CONFERENCE DE FRANCOIS HIEN
6 décembre 2016 Centre Bernanos |
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En 2008, la directrice adjointe de la crèche Baby Loup revient d'un congé parental enveloppée d'un grand voile islamique, qu'elle refuse de retirer alors que le règlement intérieur le lui impose. Elle est licenciée et porte plainte pour discrimination. Militants, intellectuels, religieux s'emparent de la question.
A partir d'une enquête de terrain et de la théorie mimétique de René Girard, François Hien décompose le conflit, en défaisant les représentations archétypales que chaque camp s'est construit de l'autre.
François Hien est réalisateur de documentaires, auteur pour une compagnie de théâtre et intervenant dans le champ de l'éducation populaire. Ayant repris des études de philosophie voici 5 ans, il a consacré ses deux mémoires de Master à René Girard. Il a écrit une pièce de théâtre adaptée de l'affaire Baby Loup et prépare un long métrage de fiction qui sera tourné à Saint-Etienne.
Plus d'informations sur www.francoishien.fr
"Djihadisme : le retour du sacrifice"CONFERENCE DE JACOB ROGOZINSKI Débat dirigé par Adrian Navigante
27 octobre 2017 Libraire Millepages |
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Rencontre avec Jacob Rogozinski autour de son dernier livre , "Djihadisme, retour du sacrifice", paru aux Editions Desclée de Brouwer.
Djihadisme : le retour du sacrifice
Quel est cet ennemi qui nous attaque à la terrasse des cafés, dans une école, une salle de concert, une promenade ou une église ?
Un philosophe répond ici à cette question. Il montre que les notions de «terrorisme » ou de « radicalisation » nous empêchent de penser la terreur djihadiste. Il se demande où ce dispositif puise sa force d'attraction, dans quel contexte historique et social il est apparu, s'il est l'indice d'un « retour du religieux » et quelle relation il entretient avec la religion musulmane. Car le djihadisme a tout à voir avec l'islam, mais il n'est pas la vérité de cette religion : en voulant la réaffirmer, il la retourne contre elle-même.
Certains aspects de l'islam apparaissent alors au grand jour : son utopie émancipatrice, sa conception du pouvoir politique, sa dimension messianique et la rivalité qui l'oppose aux deux autres religions abrahamiques. Nous découvrons des « trésors perdus » de cette tradition. Ils pourraient nous aider à combattre la cruauté archaïque que les religions cherchent à contenir et qui fait aujourd'hui retour avec les martyrs-meurtriers du djihad.
Jacob Rogozinski est philosophe et professeur à l'Université de Strasbourg. Il est notamment l'auteur de Le Moi et la chair (2006) et de Ils m'ont haï sans raison - De la chasse aux sorcières à la Terreur (2015).
Voir l'entretien donné à Oumma par Jacob Rogozinski
https://oumma.com/jacob-rogozinski/
Voir Article "Le Monde" 13 octobre 2017
"Les derniers jours de René Girard"CONFERENCE DE BENOIT CHANTRE
20 septembre 2017 Collège supérieur de Lyon |
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Les sociétés face au scandale de la violenceCONFERENCE DE BRUNO ROCHE
3 octobre 2017 Collège supérieur de Lyon |
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René Girard ou le sacrifice de la raisonCONFERENCE DE PIERRE-YVES GOMEZ 11 octobre 2017 Collège supérieur de Lyon |
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Retour à Baby LoupCONFERENCE DE FRANCOIS HIEN
15 novembre 2017 Collège supérieur de Lyon |
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Religions sacrificielles et religion chrétienne :la pensée de Girard tourne-t-elle en rond ?CONFERENCE D'OLIVIER REY 6 décembre 2017 Collège supérieur de Lyon |
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Le désir est-il vraiment mimétique ?CONFERENCE DE BRUNO ROCHE
2 février 2016 Collège supérieur de Lyon |
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"Qui sommes-nous ?"
CONFERENCE DE JEAN -MICHEL OUGHOURLIAN ET EDGARD MORIN
23 mars 2017 Cité Internationale universitaire de Paris organisé et dirigé par Augustin Moreno |
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Le philosophe et sociologue Edgar Morin et le neuro-psychiatre et psychologue Jean-Michel Oughourlian se rencontrent pour aborder une question classique de la philosophie. Ils nous invitent à faire l’exercice de relier les connaissances sur l’humain et sur le monde pour nous aider à mieux comprendre les enjeux du quotidien.
Edgar Morin, directeur de recherche émérite au CNRS et docteur honoris causa d’une trentaine d’universités, a développé le paradigme de la complexité. Il est l’auteur d’une oeuvre transdisciplinaire diffusée à travers le monde, notamment grâce à son ouvrage La Méthode. Son dernier livre s’intitule : "Connaissance, ignorance, mystère" (Fayard, 2017).
Jean-Michel Oughourlian, neuropsychiatre à l’Hôpital américain de Paris et professeur de psychopathologie, s’est spécialisé dans le mimétisme après sa rencontre avec René Girard dont il a fait connaître l’oeuvre au grand public grâce à la publication d’un recueil d’entretiens : "Des choses cachées depuis la fondation du monde.". Son dernier ouvrage s’intitule : "Cet autre qui m’obsède "(Albin Michel, 2017).
Rencontre modérée par Agustín Moreno Fernández, résident du Colegio de España, chercheur postdoctorant au CIEPFC – République des Savoirs, à l’ENS de Paris. Docteur en Philosophie de l’Université de Grenade, ses travaux actuels de recherche influencés par Girard, Oughourlian et Morin, portent sur la philosophie du sujet.
OLIVIER REYQuand le monde s'est fait nombre
Samedi 3 décembre 2016
Site François Mitterrand, salle 70 |
Video, durée 90 min |
Conférence d'Olivier Rey sur son dernier livre paru aux Editions Stock
La statistique est aujourd’hui un fait social total : elle règne sur la société, régente les institutions et domine la politique. Un vêtement de courbes, d’indices, de graphiques, de taux recouvre l’ensemble de la vie. L’éducation disparaît derrière les enquêtes PISA, l’université derrière le classement de Shanghai, les chômeurs derrière la courbe du chômage… La statistique devait refléter l’état du monde, le monde est devenu un reflet de la statistique.
Olivier Rey est né en 1964 à Nantes. Après avoir étudié à l’École polytechnique, il a obtenu un doctorat de mathématiques et est entré au CNRS. Parallèlement à ses activités de mathématicien, il a développé une pensée critique sur la place prise par la science dans nos sociétés, exposée dans un livre intitulé Itinéraire de l’égarement. Du rôle de la science dans l’absurdité contemporaine (Le Seuil, 2003). Son ouvrage suivant, Une folle solitude. Le fantasme de l’homme auto-construit (Le Seuil, 2006), a prolongé la réflexion en partant d’un fait concret : le changement d’orientation des enfants dans les poussettes qui s’est opéré au cours des années 1970 – symptôme de la propension des sociétés modernes à tourner le dos aux héritages qui les fondent, au risque de l’effondrement.
Olivier Rey est passé en 2009 de la section « mathématiques » à la section « philosophie » du CNRS. Il est actuellement membre de l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST), et enseigne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a publié ces dernières années plusieurs essais : Le Testament de Melville (Gallimard, 2011), où il s’attache à montrer, à travers une étude du chef-d’œuvre posthume de Herman Melville, Billy Budd, la puissance de la littérature pour explorer les questions éthiques et esthétiques ; Une question de taille (Stock, 2014), qui montre l’importance déterminante de la taille dans tout type d’organisation, naturelle ou sociale, et analyse de ce point de vue les difficultés auxquelles nous sommes aujourd’hui confrontés ; Quand le monde s’est fait nombre (Stock, 2016), qui étudie le développement de la pensée statistique au cours des derniers siècles, et fait apparaître que l’envahissement de notre monde par la statistique est lié, en profondeur, aux bouleversements intervenus dans la manière que les êtres humains ont de vivre les uns avec les autres.
Il a également publié deux romans, Le bleu du sang (Flammarion, 1994) et Après la chute (Pierre-Guillaume de Roux, 2014).
BENOIT CHANTRE
Les derniers jours de René Girard
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Video, durée 30 min |
JEAN-CLAUDE GUILLEBAUD
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Jean-Claude Guillebaud, qui fut longtemps un brillant correspondant de guerre, invite les lecteurs de son dernier ouvrage,
Le Tourment de la guerre paru début 2016 aux éditions L’Iconoclaste, à suivre son périple vertigineux dans le temps et dans l’espace, des mémoires des combattants aux travaux des théoriciens et des polémologues en passant par l’arpentage des champs de bataille. Il nous conduit ainsi de la guerre du Péloponnèse racontée par Thucydide aux attentats de 2015, aux combats avec l’État islamique et aux afflux de réfugiés. Son ouvrage nous permet de mieux discerner les invariants et les évolutions de ces états de violence particuliers que sont les guerres, de « réexaminer [leurs] ressorts, anciens et nouveaux » : affaires des princes ou des peuples, des armées de métier ou de la levée en masse, réglées ou déchaînées, affrontements symétriques ou asymétriques, à enjeux territoriaux ou idéologiques, guerres de religion, conflits idéologiques, guerres confessionnalisées et religions persécutées à l’occasion des guerres ou en dehors, drones contre attentats suicides…
Il nomme sa préoccupation de la guerre un « tourment », d’un beau mot qui dit la « vive douleur » mieux que l’insuffisant « souci » ou l’excessif « dégoût ». Car la guerre ne relève pas du seul souci des victimes ni du dégoût du sang lorsqu’elle exerce une indéniable fascination ; elle est parfois vécue, non sans quelques raisons, comme un rituel de régénérescence de sociétés s’adonnant aux « délices de Capoue » entre deux conflits. La guerre n’est pas que le mal. Et elle ne semble pas pouvoir être interdite a priori, quelles que soient les circonstances.
Fidèle à René Girard, Jean-Claude Guillebaud nous fait entendre « la voix méconnue du réel » entre idéalisme héroïque et réalisme politique. Rien n’est simple en effet dans des oppositions aussi tranchées en apparence que peur et courage, pacifisme et bellicisme, antimilitarisme non-violent et respect dû au soldat, rutilance des uniformes et pestilence des charniers, héroïsme et horreurs psychiques autant que physiques, pillage et fraternisation, partisan et terroriste, contention et montée aux extrêmes de la violence…
Jean-Claude Guillebaud
Journaliste au quotidien Sud Ouest, puis au journal Le Monde et au Nouvel Observateur, il a également dirigé Reporters sans frontières. Il a été lauréat du Prix Albert-Londres en 1972. Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.
Les "Sonnets" de Shakespeare et la théorie mimétiqueCONFERENCE DE JOEL HILLION
lundi 23 mai 2016
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enregistrement à venir
Dans Shakespeare. Les Feux de l’envie, René Girard accorde une place toute particulière aux Sonnets. Il les situe parmi les œuvres de premier plan du poète-dramaturge. Il voit même en eux le creuset de toute la création de l’écrivain. « Certains sonnets, écrit-il, sont si spectaculaires du point de vue qui nous occupe [la théorie mimétique] que j’ai longtemps caressé l’idée de commencer [mon étude] par eux. » Parlant des Sonnets, René Girard dit encore qu’il voit « dans [leur] auteur le meilleur interprète de ses propres œuvres. » L’année 2016 étant celle de la commémoration de la mort de Shakespeare, le 23 avril 1616, il est bon de se pencher sur son œuvre la moins connue et sûrement la plus personnelle.
À travers les Sonnets, on peut retrouver tout le langage mimétique cher à René Girard. Mieux même, la puissance du verbe shakespearien, son énergie poétique renforcent notre perception des grands thèmes tels que la rivalité mimétique, le modèle-obstacle, la jalousie, la méconnaissance, le double bind, jusqu’à la « conversion créatrice » ou « conversion romanesque ». Inspirateur de Girard, Shakespeare se révèle être… son meilleur élève ! C’est à la lumière des Sonnets que je propose d’aborder la théorie mimétique. Il s’agit moins d’« expliquer » la poésie de Shakespeare que de s’approcher de ce que Shakespeare nous explique à travers ses Sonnets. Cela peut se faire à partir d’une lecture de quelques sonnets choisis.
Extraits (dans ma traduction)
Le triangle mimétique - Sonnet 42 :
Tu l’aimes parce que tu sais bien que je l’aime ;
Et parce qu’elle m’aime, elle se joue de moi,
Laissant celui qui m’aime approuver son dessein.
Si je te perds, le gain est pour celle que j’aime,
Si je la perds, mon ami recouvre ma perte…
La jalousie mimétique « dans laquelle le sujet œuvre activement à son malheur », comme le rappelle Jean-Pierre Dupuy dans son dernier ouvrage - Sonnet 61 :
Est-ce ta volonté de maintenir ouverts
Mes yeux ensommeillés dans la nuit harassante ?
Est-ce là ton désir de briser mon repos
Quand ton ombre apparaît qui abuse ma vue ?
[…]
Non ! ton amour est grand mais pas aussi puissant :
C’est mon amour qui maintient mon œil éveillé,
Seul mon fidèle amour terrasse mon repos,
Et s’il se fait gardien, c’est par amour pour toi.
Joël Hillion
Joël Hillion est professeur d’anglais, passionné de Shakespeare et de René Girard. membre de l'ARM. Il s’est consacré, depuis de nombreuses années, à interpréter l’œuvre du poète anglais à la lumière de la théorie mimétique. Joël Hillion est notamment l'auteur de "Le
désir mis à nu", "Shakespeare et son double" et plus récemment Les "Sonnets de Shakespeare" (édition L'Harmattan), traduit et commenté par Joël Hillion.
Joël Hillion a participé au colloque organisé en 2012 par l'ARM et l'Institut du Monde anglophone "Girard, lecteur de Shakespeare" (écouter le colloque). Il a également animé en juin 2015 le ciné-club sur le film "Beaucoup de bruit pour rien", ("Much Ado About Nothing") de Kenneth Branagh.
Œuvres publiées :
aux Éditions du Club Zéro :
2011 : Les Sonnets de Shakespeare, traduction originale
2015 : Shakespeares Sonnets, édition bilingue
aux Éditions de L’Harmattan :
2011 : Shakespeare et son double,
Les sonnets de Shakespeare à la lumière de la théorie mimétique de René Girard, essai
2012 : Le Désir mis à nu,
Le désir mimétique révélé à travers le langage de Shakespeare dans les Sonnets, essai
2015 : Les Sonnets de Shakespeare, édition bilingue, traduction et commentaires, 774 pages
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Hommage à René Girard
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Neuropsychiatre de l´Hôpital Américain de Paris depuis 1974, puis chef du service de psychiatrie à de 1981 à 2007, Jean-Michel Oughourlian tente d´appliquer les thèses de René Girard dans le domaine de la psychologie et de la psychopathologie. Il a collaboré avec René Girard, avec qui il publie, en 1978, Des choses cachées depuis la fondation du monde. Son deuxième livre, Un mime nommé désir (1982) porte sur les phénomènes de transe, d´hystérie et de possession qu´il décrypte à l´aide de la théorie mimétique.
En 2007, il publie Genèse du désir, où il est question des dernières découvertes en neurosciences (neurones miroirs) ainsi que des éléments pour une psychothérapie des couples. Son dernier livre Le Troisième Cerveau (2013) dessine une nouvelle psychologie et une nouvelle psychiatrie, qui imposent notamment une autre gestion de l'altérité, fondée sur la « dialectique des trois cerveaux » : le cerveau cognitif, le cerveau émotionnel et le cerveau mimétique, celui de l'altérité, de l'empathie, de l'amour comme de la haine.
Bibliographie
• Des Choses cachées depuis la fondation du monde. Recherches avec René Girard et Guy Lefort, Paris, Grasset, 1978.
• Un mime nommé désir (1982), Paris, Grasset.
• Genèse du désir (2007), Paris, Carnets Nord, 2007. (The Genesis of Desire, trans. Eugene Webb, Michigan State University Press, 2010).
• Psychopolitique. Entretiens avec Trevor Cribben Merrill, préface de René Girard, Paris, Ed. Francois Xavier de Guibert, 2010..
• Le Troisième Cerveau, Albin Michel, 2013.
Interviews de Jean-Michel Oughourlian
Le Troisième Cerveau, Albin Michel, 2013
Douze leçons sur le christianismeCONFERENCE DE JAMES ALISON DEBAT AVEC JEAN-LOUIS SCHLEGEL ET DAVID ROURE 16 février 2016 Centre Bernanos (Paris) |
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James Alison est théologien catholique anglais. Il est reconnu pour ses travaux sur les applications de la théorie mimétique de René Girard à la théologie. Il a étudié chez les Dominicains à Oxford.
Après son livre paru en Il vient de faire paraître aux Editions Desclee de Brower : « Douze leçons sur le christianisme ».
Après une présentation de son ouvrage "Douze leçons sur le Christianisme",James Alison discutera des thèmes avec Jean-Louis Schlegel, rédacteur à Esprit, et le Père David Roure, collaborateur de La Croix.
"Ces « leçons » sont une très agréable surprise, sur la forme et le fond. Très lisibles, très alertes, bourrées de comparaisons et d’images parlantes, non dépourvues d’humour anglo-saxon, elles ont sur le lecteur un effet entraînant qui manque, hélas, à beaucoup de livres de théologie même « bons », mais souvent gris et bas comme un ciel de novembre. En même temps, sur le fond c’est bien un livre de théologie, à l’occasion « conceptuel », que propose J. Alison – et aussi un livre « spirituel », où le lien entre ce qu’on pourrait appeler le « mystère de la foi » et ses conséquences concrètes pour le croyant (son corps, ses sentiments, ses attitudes, son espérance, sa joie et peut-être même ses tristesses, son action et sa prière…) ne se perd jamais.
Cette dimension « existentielle » omniprésente est due aussi au commentaire, très vivant et coloré, original aussi, de textes bibliques et évangéliques aussi dérangeants que consolants, qui illustrent chaque étape du parcours (à commencer par le premier, vraiment magnifique, des « pèlerins d’Emmaüs »).
Alison est un « girardien », marqué donc par la « théorie mimétique » de René Girard, qu’il l’utilise avec discrétion et sans lourdeur alors même qu’elle est omniprésente et que son livre en montre toute la justesse et la fécondité. Particulièrement frappantes et « libérantes », à cet égard, les nombreuses pages où il désigne et décrit l’une des grandes maladies du christianisme : le ressentiment, le désir de vengeance et leurs multiples miasmes, ainsi que les voies pour sortir de ce cercle maléfique. Emblématique de ce programme, le titre du dernier chapitre : « Qu’est-ce qu’habiter un commandement non moralisant ? » Jean-Louis Schlegel
Ecouter
Vidéo (7mn) : Interview de James Alison sur sa relation à l'oeuvre de René Girard
Vidéo (19mn) : Intervention de René Girard à la conférence/ débat clôturant la « Chaire René Girard 2009 » au Collège des Bernardins :"Fécondité de la pensée de René Girard pour le christianisme"
Le sacrifice à l'aube de la sédentarisationRené Girard et le site néolithique de ҪatalhöyükCONFERENCE DE BENOIT CHANTRE 2 février 2016 Ecole Nationale des Chartes |
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Pour qui s’intéresse au village néolithique de Çatalhöyük, ce sont les fresques dégagées par James Mellaart en 1961 qui s’imposent – où l’on voit s’agiter et danser, autour d’un cerf, d’un auroch ou d’un sanglier surdimensionnés, une foule de chasseurs minuscules. René Girard, commentant ces images en 2008, sembla un temps privilégier la chasse au cerf. Interprétant deux d’entre elles dans le cadre de son anthropologie sacrificielle, il vit dans la violence frappant cet animal l’équivalent d’un lynchage. Le rituel cynégétique imiterait une scène originaire se répétant dès qu’une société entre en crise.
On tentera ici d’enrichir cette interprétation en la confrontant d’abord aux recherches menées par Ian Hodder, en articulant ensuite le modèle de René Girard à celui d’une anthropologie plus précisément dédiée aux images, celle de Philippe Descola. On fera alors l’hypothèse que le passage des premières cellules domestiques hantées par les morts (restes animaux et humains dissimulés dans les sols ou les murs) aux maisons habitées par les images et vidées de toutes reliques, n’a pu s’opérer que par la maîtrise du sacrifice ; en d’autres termes, grâce aux rituels de chasse et aux nombreuses pratiques sacrificielles qui marquent l’aube de la sédentarisation.
Duchamp mis à nu par GirardCONFERENCE DE JEAN-MARC BOURDIN Bibliothèque nationale de France |
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Le moment 1806 :
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Le moment 1806 : Hegel, Clausewitz, Hölderlin - Chaire de Rhétorique et société en Europe (XVIᵉ-XVIIᵉ siècles) (1987-2002) - Collège de France - 08 juin 2012 09:30
La forêt des BrâhmanasChaire René Girard 2009 au Collège des Bernardins CONFERENCE DE ROBERTO CALASSO 13 mai 2009 Collège des Bernardins |
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Ecrivain et essayiste traduit dans le monde entier, Roberto Calasso est également directeur des Editions Adelphi, à Milan.
Ses essais, d'une érudition éblouissante, témoignent de sa quête des origines sacrées de la culture humaine. De La Ruine de Kasch, méditation sur la légitimité et les liens de sang, à K., son livre sur Kafka, en passant par Ka, exploration des mythes de l'Inde védique et Les Noces de Cadmos et Harmonie, réécriture de la mythologie grecque, Roberto Calasso se révèle un penseur inclassable, que le style et les thèmes de prédilection (le sacrifice, la mythologie, la modernité européenne) situent à l'intersection de la philosophie, de la science des religions, de l'histoire et du roman.
Violence génocidaire et rationalitéChaire René Girard 2009 au Collège des Bernardins CONFERENCE DE PAUL DUMOUCHEL 25 mars 2009 Collège des Bernardins |
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Entre l’irrationalité (économique et militaire) des politiques génocidaires, et la rationalité technologique des pratiques d’extermination, quels liens rattachent la violence extrême avec ce que nous nommons la raison.
Paul Dumouchel est philosophe et anthropologue. Il enseigne à l’Université Ritsumeikan de Kyoto.
Conférence de René Girardclôturant la Chaire René Girard 2009 au Collège des Bernardins. 22 OCTOBRE 2009,College des Bernardins |
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Video, durée 19 min |
"Fécondité de la pensée de René Girard pour le christianisme"
La Passion
CONFERENCE DE RENE GIRARD
dans le cadre des "Revues parlées"
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Le sens de l'histoire -Clausewitz et la guerreENTRETIENS AVEC RENE GIRARD à l'occasion de l'exposition "Traces du Sacré" 2008 Centre Pompidou |
CatalHöyükChaire René Girard 2009 au Collège des Bernardins CONFERENCE DE RENE GIRARD 25 mars 2009 Collège des Bernardins |
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Violence et structures archaïques du Haut moyen-AgeCONFERENCE DE MICHEL ROUCHE 25 mars 2009 Ecole nationale des Chartes |
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Michel Rouche est né à Paris, le 30 mai 1934. Agrégé d'histoire en 1959 et docteur ès lettres en 1976, il enseigne à l'université Charles-de-Gaulle – Lille III, de 1969 à 1989, puis à l'université de Paris iv-Sorbonne jusqu'en 2003. En 2007, il est invité à l'université de Princeton. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le haut Moyen Âge, dont L'Aquitaine des Wisigoths aux Arabes (418-781) (1979), Clovis (1996 puis 2013), Les origines du Christianisme (30-451) (2007), Attila : la violence nomade(2009). Il est lauréat de l'Institut de France.
Résumé
Comment expliquer sur le plan anthropologique les aberrations suivantes ? Ordre de Clotilde d’exécuter ses petit-fils, dévoilement des parties génitales de Théodoric par sa mère en public. Pourquoi pour devenir roi faut-il l'assassiner ? Pourquoi deux rois simultanés, un prêtre, un guerrier ? Pourquoi les rois des Francs se sont-ils acharnés à partager leur domaine en portions égales entre leurs fils depuis Clovis jusqu'à Robert le Pieux ? Pourquoi Charlemagne a-t-il systématiquement refusé de marier ses filles ? Derrière ces faits se cachent des visions de construction de sociétés premières.
Claude Levi-Strauss etRené Girard en ArcadieChaire René Girard 2009 au Collège des Bernardins CONFERENCE DE LUCIEN SCUBLA 4 février 2009 Collège des Bernardins |
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La guerre mondialeChaire René Girard 2009 au Collège des Bernardins CONFERENCE DE MICHEL SERRES 11mars2009 Collège des Bernardins |
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Contrairement à l’usage courant, on appellera « guerre mondiale » celle que nous menons contre le monde.
On cherchera donc à définir la guerre usuelle, ainsi que le terrorisme, pour poser enfin la question de la violence que nous exerçons contre notre environnement.
Michel Serres, philosophe, membre de l’Académie française et professeur à l’université Stanford.
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"L'Idiot" de Dostoïevski : incarnation romanesque et incarnation théâtrale
samedi 14 mars 2015
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A l’occasion de la mise en scène de« L’Idiot » de Dostoïevski, par la compagnie « Les apprentis del’invisible », l’ARM a organisé une conférence-débat sur la pièce
Les personnages de Dostoïevski paraissent échapper à toute analyse psychologique. Ils semblent détenir un secret mystérieux, motif caché de leurs actions incompréhensibles, et garant d’une liberté qui nous échappe.Si nous croyons à ce secret, nous pouvons envier leur vie passionnée.
Mais si nous renonçons aux illusions des personnages pour accéder à l’objectivité du roman pris dans son ensemble, nous découvrons que ce que nous avions pris pour la liberté n’était que l‘agitation désespérée de ceuxqu’asservissent les désirs.
Dostoïevski a assisté à l’émergence brutale du capitalisme dans une Russie encore presque médiévale. Au milieu de ces bouleversements, ila étudié maillon par maillon toute la chaîne des rapports humains. Des conflits entre individus jusqu’à son organisation globale, il a décrit une société quiest encore la nôtre, et où, partout, il a vu la prolifération du désir.
avec Benoît Chantre, Jean-Pierre Dupuy, David Goldzahl et Jérôme Thélot.
Mensonge romantique et vérité romanesque de Réné Girard
Critique dans un souterrain de René Girard
L'idiot de Dostoïevski de Jérome Thélot
Les personnages de Dostoïevski paraissent échapper à toute analyse psychologique. Ils semblent détenir un secret mystérieux, motif caché de leurs actions incompréhensibles, et garant d’une liberté qui nous échappe. Si nous croyons à ce secret, nous pouvons envier leur vie passionnée.
Mais si nous renonçons aux illusions des personnages pour accéder à l’objectivité du roman pris dans son ensemble, nous découvrons que ce que nous avions pris pour la liberté n’était que l‘agitation désespérée de ceux qu’asservissent les désirs.
Dostoïevski a assisté à l’émergence brutale du capitalisme dans une Russie encore presque médiévale. Au milieu de ces bouleversements, il a étudié maillon par maillon toute la chaîne des rapports humains. Des conflits entre individus jusqu’à son organisation globale, il a décrit une société qui est encore la nôtre, et où, partout, il a vu la prolifération du désir.
Notre compagnie fonde son travail sur l’étude de ces textes qui nous aident à comprendre ce que nous sommes. En portant L’Idiot au théâtre, nous voulons rendre sensibles les mécanismes qui animent ces personnages. Loin d’être des étrangers, ils sont l’un des miroirs les plus fidèles où nous pouvons nous regarder et nous comprendre.
Analyse des personnages
- Sur Nastassia : http://lesapprentisdelinvisible.fr/nastassia-ce-brillant-objet-du-desir/
-Sur la violence sacrificielle : http://lesapprentisdelinvisible.fr/violence-sacrificielle-en-milieu-petit-bourgeois/
- Sur la forme du désir des personnages : http://lesapprentisdelinvisible.fr/les-personnages-malades-du-desir/
- Sur Rogojine : http://lesapprentisdelinvisible.fr/lidiot-pourquoi-rogojine-tue-t-il-la-femme-quil-aime/
- Sur Gania : http://lesapprentisdelinvisible.fr/actualites-2/le-vrai-visage-de-gania/
- Et sur le Prince (christique, tel qu'il apparait dans la première partie) :
http://lesapprentisdelinvisible.fr/enquete-sur-letre-2-le-prince-le-bien-et-letre/
- Sur Ferdychtchenko
http://lesapprentisdelinvisible.fr/la-honte-contagieuse/
Figures du Messie
15 MARS 2011
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Video, durée 10 min |
Figures du Messie - vidéo de présentation de Benoît Chantre
A l'occasion de ces représentations, l’ARM a organisé le 15 mars 2011 avec le Théâtre du Châtelet une rencontre d’une journée : « Figures du Messie » , où le public fut invité à venir suivre un parcours historique, philosophique, théologique, musicologique et poétique.
Que signifie le fait de donner à Paris une mise en scène du Messie de Haendel ? Quelle est, plus largement, l’actualité de ce qu’il est convenu d’appeler le messianisme ? Cette tradition survit-elle à l’échec des messianismes politiques, ces tentatives malheureuses de réaliser ici-bas le Royaume ?
Avec : Dan Arbib, Gilles Cantagrel, Benoît Chantre, Jean-Luc Choplin, Florence Delay, Vincent Delecroix, Paul Dumouchel, Sylvie Germain, Jean-Claude Guillebaud, Oleg Kulik, Marc de Launay, Michel Serres, Bernard Sichère, Frédéric Worms, Jean-François Zygel.
Messianisme et Mécanisme de Paul Dumouchel
Edition des actes du colloque et des interventions de Michel Serres
Figures du Messie, aux Editions Axe Sud
Comprenant les actes et 4 DVD (spectacle et colloque)