Rencontres colloques (2)

René Girard et le monde contemporain





7 décembre 2007


« Sauver la planète : une unanimité non-violente est-elle possible ? »

Fondation Del Duca 10, rue Alfred de Vigny 75008 Pari

sous la direction de Bernard Perret, avec  Olivier Abel, Christian Arnsperger, Bernard Perret, Nicolas Bouleau, Dominique Bourg, Jean-Pierre Dupuy, Michael Foessel, Dominique Meda, Alain Papaux)


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MATIN

APRES-MIDI


La Planète va mal et le développement durable apparaît de plus en plus comme une chimère. Les négociations internationales sur le climat sont au point mort et il apparaît de plus en plus qu'un processus classique de marchandage sur la base d'intérêts contradictoires a peu de chances d'aboutir à des décisions suffisamment radicales. Au sein même de chaque pays, les remises en cause à opérer dans les modes de vie et l'organisation sociale sont d'une telle ampleur que seules un fort sentiment d'urgence pourrait les rendre acceptables. À elle seule, la raison économique est incapable de susciter les transformations nécessaires dans les comportements et les logiques d'action. Les seuls scénarios d'avenir crédibles sont ceux qui intègrent des ruptures dans l'orientation du développement économique sous l'effet de catastrophes qui, selon toute vraisemblance, ne manqueront de survenir d'ici la fin du présent siècle.

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jeudi 25 octobre 2012


Timothy Snyder fut à Paris la semaine du 22 octobre 2012 pour inaugurer les Conférences René Girard, organisées par la Fondation Imitatio en partenariat avec l'Université Stanford et l'ARM.

L’Europe entre Hitler et Staline

Sciences Po - Amphithéâtre Jacques Chapsal
27 rue Saint-Guillaume - 75007 Paris

Cette rencontre est  co-organisée par The Thiel Foundation (EU), le Département d'Histoire de Sciences Po - Paris et le Mémorial de la Shoah.

En présence de Timothy Snyder, professeur de l’histoire de l’Europe centrale et orientale à l’université Yale, auteur du livre Terres de sang (traduction parue aux Editions Gallimard, 2012).
Animée par Marc Lazar, directeur du département d'Histoire de Sciences Po et Annette Wieviorka, directrice de recherche au CNRS.


Conférence à Stanford , le 13 mars 2013 dans le cadre des "Girard Lectures"

Né en 1969, Timothy Snyder est professeur d’histoire à l’université de Yale. Son livre, Terres de sang, a été très remarqué aux États-Unis à sa sortie en 2010. Il a été depuis traduit dans de nombreuses langues.

Son propos est en effet aussi ambitieux qu’innovant. Pour la première fois, un historien tente de mettre en parallèle les crimes de masse que les nazis et les Soviétiques perpétrèrent entre 1933 et 1945, causant lamort de 14 millions de personnes. Essentiellement des femmes, des enfants et des vieillards. Un même espace aura été le théâtre de ces massacres, celui que l’historien appelle les « terres de sang », qui s’étendent de la Pologne à l’Ukraine et de la mer Baltique à la mer Noire. Au cœur de l’Europe, au contact des « plaques tectoniques » allemande et soviétique, des peuples voués à une haine ancestrale auront été les victimes de deux totalitarismes conjugués. Staline affama l’Ukraine. Puis vint la Grande Terreur. Sur ces mêmes « terres de sang », le nazisme causera la mort des deux tiers des 14 millions de victimes de la période, dont 5,4 millions de Juifs.

Au-delà des calculs morbides, Timothy Snyder raconte des vies brisées et rapporte de poignants témoignages. Ce faisant, il s’interdit de rendre un totalitarisme plus responsable qu’un autre. C’est dans cette perspective que ses recherches semblent dialoguer souterrainement avec la pensée de René Girard, et singulièrement avec Achever Clausewitz (Flammarion, « Champs », 2011). Car, montrant deux totalitarismes en guerre sur un même territoire, Snyder décrit ce qui eut lieu comme une « escalade de la violence », menant à la barbarie la plus brutale. L’auteur ne cite pas cependant René Girard, mais le concept de « complicité belligérante », qu’il reprend à François Furet, n’est pas sans évoquer l’hypothèse mimétique.

De fait, il semble possible d’aborder aujourd’hui ces deux totalitarismes, frères ennemis qui se sont encouragés dans leur logique meurtrière, aspirant tous deux à la destruction totale de leurs ennemis. Ces modèles politiques se sont ainsi concurrencés, s’imitant dans l’horreur. Ils s’affrontèrent ainsi, non parce qu’ils étaient différents, mais au contraireparce qu’ils se ressemblaient. Dans un tel contexte, leur guerre aura bel et bien été clausewitzienne – « la continuité de la politique par d’autres moyens » –, à cette différence près qu’il n’y eut là nulle politique pour stopper les effets de ce mimétisme apocalyptique.



8 juin 2012

Les arts de la paix dans une Europe en guerre (1450–1945)    Collège de France

Communications de Benoît Chantre (ARM) : « Le moment 1806 : Hegel, Clausewitz, Hölderlin »
Ce colloque se propose de mettre en lumière les racines intellectuelles et les convergences qui ont favorisé, de la Renaissance au XXe siècle, les échanges culturels et les dia-logues savants entre philosophes et lettrés, amateurs d’art, scientifiques, praticiens et
théoriciens de la rhétorique. Historiquement, la République des Lettres a proposé une relecture
approfondie de la tradition humaniste des arts de la paix et elle a mis l’accent sur l’ethos de l’ami-tié et de l’hospitalité, la conceptualisation du droit naturel et du droit des gens. La grande tradition humaniste, dont la cohérence transnationale a fait contrepoids, sous l’Ancien Régime, à la « cul-ture de guerre » de tradition épique et féodale, a résisté à la virulence des nationalismes concur-rents du XIXe siècle, jusqu’au moment où elle a dû s’avouer vaincue à la veille de la seconde guerre mondiale. Le XXIe siècle connaîtra-t-il sa renaissance ?


podcast sur le site du Collège de France


Centre Pompidou
Entretiens de René Girard avec Benoît Chantre réalisés à l'occasion de l'exposition "Traces du sacré" au Centre Pompidou (2008).
extrait (1/6): 1806 - La bataille d'Iéna -Clausewitz et la guerre dans la structuration des relations européennes



Colloque: Understanding New Wars



Cambridge 2009, organisé par
Dr Harald Wydra

  (Faculty ofPolitics, Psychology, Sociology, and International Studies, University    ofCambridge)

Ce colloque de deux jours a tenter de penser les nouvelles formes de conflictualités, et a fait à la pensée de René Girard une place importante (interventions de Mark Anspach, PierpaoloAntonello, Benoît Chantre et Wofgang Palaver), autour de son livre "Achever Clausewitz"




Chaire René Girard 2008 au Collège des Bernardins


Conférence de Michel Serres : La guerre mondiale

mercredi 11 mars de 19h30 à 21h30

Contrairement à l’usage courant, on appellera « guerre mondiale » celle que nous menons contre le monde. 
On cherchera donc à définir la guerre usuelle, ainsi que le terrorisme, pour poser enfin la question de la violence que nous exerçons contre notre environnement.

Michel Serres, philosophe, membre de l’Académie française et professeur à l’université Stanford.


Conférence de Jean-Pierre Dupuy : La menace nucléaire, notre nouveau sacré : de Ben Laden à Hiroshima
mercredi 10 juin de 19h30 à 21h30

L'apocalypse nucléaire est à la pensée stratégique ce que la crise sacrificielle est, dans la théorie de René Girard, à la science de l'homme : un centre absent dont découle tout ce qui est.
Cette menace est un trou noir, dont l'existence invisible se repète par l'attraction qu'il exerce sur les objets de son voisinage.

Jean-Pierre Dupuy
Jean-Pierre Dupuy, polytechnicien et ingénieur des mines, est professeur de français et chercheur au Centre d'Etude du Langage et de l'Information (C.S.L.I.) de l'Université Stanford, en Californie. Il est aussi philosophe des sciences, et a enseigné la philosophie sociale et politique et l'éthique des sciences et techniques jusqu'en 2006 à l'École polytechnique. Il est membre de l'Académie des technologies. Publications récentes : Petite métaphysique des tsunamis (2005) ; Retour de Tchernobyl, Journal d'un homme en colère (2006) ; La marque du sacré : essai sur une dénégation (2009) ; Dans l'œil du cyclone (2009).


Conférence de Paul Dumouchel :Violence génocidaire et rationalité
mercredi 25 mars de 19h30 à 21h30

Entre l’irrationalité (économique et militaire) des politiques génocidaires, et la rationalité technologique des pratiques d’extermination, quels liens rattachent la vilence extrême avec ce que nous nommons la raison.

Par Paul Dumouchel, philosophe et professeur à l’université Ritsumeikan de Kyoto.



Colloque international: La relation franco allemande. Autour d'Achever Clausewitz - Chaire René Girard 2008

Collège des Bernardins 2008

Vingt ans après la chute du mur de Berlin, le colloque prendra comme guide privilégié le livre de René Girard, Achever Clausewitz, paru en 2007. Cet ouvrage est une relecture du traité De la guerre du stratège prussien Karl von Clausewitz, en qui René Girard voit un observateur puissant des violences qui vont conduire l’Europe au bord de l’abîme.
Il s’agira de faire le point sur la relation franco-allemande de 1945 à nos jours. Dans l’horizon du cinquantenaire de la rencontre Adenauer-De Gaulle à Reims en 1962, la parole sera donnée à des historiens, des philosophes, des économistes, des spécialistes de stratégie, des scientifiques, des artistes et des théologiens, qui tous aborderont la question de l’identité de l’Europe et de son avenir.


Les Actes du colloque ont été publiés aux Editions Parole et silence (ISBN 978-2-249-62023-2)


Colloque "Les terrorismes contre la guerre"

Centre Georges Pompidou 2007



Le catastrophisme éclairé ou la peur salvatrice

Conférence de Jean-Pierre Dupuy

Lundi 20 juin 2011 à 18h

Centre Saint Roch

24, rue Saint Roch Paris 1er


Quelle solidarité pour l'Europe ?

Paul Dumouchel et Philippe Herzog

28 février 2011 à18h30 à la Maison Suger, Paris 5ème

Conférence /débat autour des livres

"Le Sacrifice inutile" de Paul Dumouchel
et 
'Une tâche infinie" de Philippe Herzog


La mondialisation est une mutation qui transforme radicalement les rapports de solidarités et de conflits en minant l’assise territoriale qui est consubstantielle aux Etats nations européens. Car la solidarité et l’inimitié sont en vérité les deux faces d’une même réalité et la mondialisation (interdépendances et interrelations généralisées) annule l’éloignement spatial qui nous séparait des "Autres", lesquels sont toujours potentiellement nos ennemis.
Paul Dumouchel enseigne la philosophie à l'université Ritsumeikan de Kyoto. Auteur de nombreux articles, il a également publié L'Enfer des choses (avec Jean-Pierre Dupuy, Seuil, 1979) et Emotions. Essai sur le corps et le social(Synthélabo, 1995).


Philippe Herzog est président honoraire de l’association Confrontations Europe et ancien professeur des universités. Député européen de 1989 à 1999, puis de 2000 à 2004 (groupe de la Gauche Unitaire Européenne), il a été président de la Commission des relations économiques extérieures, vice-président de la commission économique et monétaire, et vice-président de la Délégation Europe/États-Unis. Il est notamment l’auteur de L’Europe après l’Europe  (2002) et Le Bonheur du voyage - Ethique, action, projets pour relancer l’Europe (2006).


Comprendre la violence vécue par les personnes en situation d'extrême pauvretéColloque international ATD Quart Monde

jeudi 26 janvier 2011

7, place de Fontenoy Paris  de l'Unesco


Paul Dumouchel, Président du conseil scientifique de l'ARM, auteur du livre Sacrifice inutile, interviendra au colloque annuel de ATD-Monde, au cours de la matinée consacrée au thème "Violence et banalisation de la misère".

Paul Dumouchel travaille depuis deux ans au côté du groupe de réflexion et de recherche du Mouvement ADT Quart-Monde.



 
Dernière modification : 05/05/2015