La route antique des hommes pervers

Editions Grasset 1985

4ème de couverture de l’édition originale

La Bible conte l’étrange histoire de Job : il a tout perdu, il est rejeté par les siens, abandonné par Dieu et se lamente sur son tas de fumier. Elle rapporte aussi les dialogues de Job et de ceux qui se nomment ses amis. La tradition

accorde peu d’attention à ces Dialogues, ils révèlent pourtant la vraie dimension sociale de Job : il est le boucémissaire de sa communauté. Comme Œdipe, il doit emprunter « la route antique des hommes pervers » qui mène à la mort sacrificielle. Refusant d’entrer dans le jeu des bourreaux, Job dévoile le fonctionnement victimaire des univers primitifs.

Mais les démêlés de Job et de ses amis rappellent surtout les caricatures de procès auxquels se livrent sous nos yeux les régimes totalitaires : mêmes accusations de perversion, même nécessité des aveux de la victime, même mépris pour la vérité.

Ainsi, l’antique Livre de job permet-il à René Girard d’analyser avec clarté et conviction le phénomène totalitaire qui tente de ressusciter un religieux primitif et violent. Tentative d’autant plus redoutable qu’elle est mensongère,

puisque nous savons tous depuis deux mille ans que les victimes sont innocentes.

TABLE DES MATIERES

I. Le cas de Job
1. Job victime de son peuple
2. Job idole de son peuple
3. La route antique des hommes pervers

II. Mythologie et Vérité

4. Les armées célestes
5. Réalisme et transfiguration
6. Œdipe et Job
7. « Sous les pieds des chevaux cette reine foulée »

III. Le Mimétisme

8. « Et du mal ardent tout un pays est gagné »
9. Le Psaume 73
10. Le torrent des montagnes

IV. Du mécanisme au rituel

11. Le Tophet public
12. L’orphelin tiré au sort
13. Origine et répétition
14. Job et le roi sacré
15. L’évolution des rites

V. L’aveu de la victime

16. Un procès totalitaire
17. La rétribution
18. Défaillances de job
19. Mon défenseur est vivant
20. La rançon sanglante de l’égarement de la cité
21. Le Dieu des victimes

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