Colloques Philosophie 2016

En partenariat avec la BnF et l'ENS / CIEPFC, L'ASSOCIATION RECHERCHES MIMÉTIQUES a organisé une série de colloques croisant la pensée de René Girard avec celle de ses contemporains : Bourdieu, Derrida, Henry, Levinas, Sartre.

 

 

Girard - Levinas 

Du sacré au saint
1ère partie

(Colloque international ARM / BnF/ ENS CIEPFC) 

12 et 13 novembre 2012,
Bibliothèque nationale de France - ECOLE NORMALE SUPERIEURE

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Ce colloque international est organisé par l'Association Recherches Mimétiques et la Bibliothèque nationale de France, en partenariat avec l'ENS-CIEPFC.  Entrée libre - colloque en français.

 

Girard Levinas

Girard-Levinas, Colloque BNF du 12 -13 novembre 2012

 

Le but de ce colloque est de confronter la pensée de René Girard à celle d’Emmanuel Lévinas afin de comprendre à la fois la façon dont ces deux penseurs se complètent et les différences qui séparent leurs positions intellectuelles respectives.

 

René Girard articule depuis 1961 et à travers à peu près vingt livres ce qu’on pourrait appeler une théorie du sacré dans la culture occidentale archaïque et moderne. Cette théorie repose sur trois postulats fondamentaux :

1) selon Girard (qui base ses propres intuitions sur celles des écrivains comme Dostoïevski), le désir est emprunté à l’autre, qui joue le rôle du médiateur ou du modèle ;

2) à partir de l’idée que la culture est fondée sur un système de différences ou de distinctions, Girard affirme que les cultures archaïques «gèrent» le désir mimétique en faisant la distinction entre le sacré et la violence,et surtout en se servant du «mécanisme sacrificiel» qui consiste, dans les périodes de crise, à expulser un «bouc émissaire» (une victime qui se substitue à la foule) en dehors de la communauté afin de restaurer l’ordre àl’intérieur du groupe ; et 3) le monde moderne est né au moment où le sacrifice ne fonctionne plus, d’où le besoin de nouvelles solutions anti-sacrificielles pour que la culture puisse survivre sans s’autodétruire, un but exprimé d’aborddans les Écritures juives et ensuite dans les Évangiles.

  
          Emmanuel Levinas articule depuis 1961 et dans à peu près vingt livres ce qu’on pourrait appeler une théorie del’éthique. Peu convaincu par le concept de la subjectivité et de la moralité développé depuis Kant jusqu’à Heidegger en passant par Hegel et Husserl, et dans lequel un sujet conscient se retrouve face à des objets de connaissance(une séparation entre la connaissance et la moralité identifiée par Heidegger comme étant « l’ontologie fondamentale »), Levinas propose un alternatif : une compréhension de la subjectivité humaine fondée sur une responsabilité éthique primordiale et sans limite devant autrui, dont le visage nous accorde un accès à l’infini à l’intérieur même du fini. A travers ce qu’on pourrait voir comme une série de projets entrepris en parallèle à la fois par les études juives et la tradition philosophique occidentale à partir de Platon, Levinas construit cequ’on pourrait en effet définir comme une traduction de l’hébreu en grec.Puisant dans les écrits de Martin Buber et de Franz Rosenzweig, Levinas propose une éthique « descriptive » qui inverse le rapport kantien traditionnel entrel’éthique et le politique, une nouvelle configuration qui subordonne toute rencontre médiatisée (l’universel, le juridique, le catégorique, le politique)à la rencontre personnelle immédiate entre le moi et autrui par lequel nous sommes pour ainsi dire pris en otage.  

          Nous souhaitons tenter l’hypothèse selon laquelle ces deux pensées se répondent et se complètent de manière fructueuse :si Girard a une théorie du sacrifice en tant que tel, il n’a en revanche aucune théorie éthique, tandis que Levinas propose une théorie de l’éthique compatible avec la lecture anti-sacrificielle que fait Girard du sacré, mais sans jamaisl’articuler de cette façon. Il se peut en effet que le fait d’articuler la pensée des deux hommes en philosophie, en anthropologie, en littérature et en études religieuses, et ceci de manière complémentaire voire continue, puisse contribuer à une compréhension plus large des phénomènes auxquelss’intéressaient tous les deux : une théorie du sacré et une théorie del’éthique, une théorie de l’éthique qui émerge d’une théorie du sacré et qui prolonge celle-ci.

 

 

INTERVENANTS  :


1ere journée :  

Ann Astell(Professeur département théologie Université of Notre Dame Indianna) , Joachim Duyndam  (Professeurde philosophie et Humanisme Université des ciences humaines  à Utrecht, Pays-Bas),Guillaume Fau (ConservateurBibliothèque nationale de France), SandorGoodhart (Professor at Purdue University's ,West Lafayette), Joelle Hansel (Professeur dephilosophie à l'Université hébraïque de Jérusalem), David Hansel (Directeur de recherche au Laboratoire de Neurophysique et Physiologiedu Système Moteur), Georges Hansel (Professeurde mathématiques et d'informatique à la Faculté des sciences de l'Université deRouen), Justin Jackson ( Professeur Université du Michigan), Andrew Mckenna (homme politique américain affilié du parti républicain), Sol Neely (Professeur adjoint Université de l’Alaska du sud-ouest),David Uhrig

 

2eme journée : Flora Bastiani (Chargée de cours au département de philosophie de l’Université de Toulouse II), Benoît Chantre (Président de l’ARM), Pascal Delhom (Conseil académique à l'Institut de Philosophie à l’Université de Flensburg), Jean-Michel Salanskis (Professeur de philosophie à l' Université de Paris Ouest), François-David Sebbah (Professeur de Philosophie contemporaine,Université de Technologie de Compiègne), Frédéric Worms (Professeur dephilosophie à l'Ecole normale supérieure)

 

PRogramme

 

 

Girard - Levinas 

Du sacré au saint
2ème partie

(Colloque international ARM / ENS CIEPFC) 

4 novembre 2013,
ECOLE NORMALE SUPERIEURE

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Girard LevinasVideos 

 
Ce colloque international est organisé par l'Association Recherches Mimétiques en partenariat avec l'ENS-CIEPFC.  Entrée libre - colloque en français.

 

Girard Levinas

Girard-Levinas, Colloque BNF du 4 novembre 2013

 

Le but de cette journée d’études serad’approfondir, ou de relancer, les questions posées par le colloque international organisé l’an dernier à la BnF et à l’ENS (sous la direction de Benoît Chantre et Sandor Goodhart) autour d’une approche comparative des pensées de René Girard et d’Emmanuel Levinas. Certaines thèses avancées à cette occasion seront confrontées à de nouvelles approches venues les enrichir et les mettre en perspective. Jean-Luc Marion, membre de l’Académie française,assistera à ces débats et y apportera des remarques conclusives.

 

René Girard a élaboré depuis son premier livre, en 1961, une théorie du sacré dans la culture occidentale. Cette théorie repose sur trois postulats fondamentaux :

1) le désir est emprunté àl’autre, qui joue le rôle du médiateur ou du modèle (approche inspirée par des écrivains comme Dostoïevski) ;

2) la culture étant définie comme un système de différences, les cultures archaïques « gèrent » le désir mimétique en refaisant sans cesse la distinction entre les violences légales et illégales, le sacré et la violence ; elles se servent, pour ce faire, du« mécanisme sacrificiel » ;

3) le monde moderne est né du délitement de l’institution sacrificielle, d’où le besoin de trouver une alternative au sacrifice, afin que la culture puisse survivre sans s’autodétruire, alternative apparue dans les Écritures juives, puis dans les Évangiles.

 

Emmanuel Levinas construisit, en particulier depuis Totalité et Infini,publié lui aussi en 1961, ce qu’on peut appeler une théorie de l’éthique. Peu convaincu par le concept de subjectivité et de moralité développé de Kant à Heidegger, en passant par Hegel et Husserl, concept qui met un sujet conscient face à des objets de conn aissance, Levinas propose une compréhension de la subjectivité humaine fondée sur une responsabilité éthique première et sans limite devant autrui, dont le visage donne un accès à l’infini. Menant de front plusieurs projets, conjointement dans les études juives et dans la tradition philosophique à partir de Platon, Levinas voulut faire revenir l’hébreu dans l egrec. Puisant dans les écrits de Martin Buber et de Franz Rosenzweig, i lconstruisit une éthique « descriptive » qui inverse le rapport kantien traditionnel entre l’éthique et le politique : cette configuration nouvelle subordonne toute rencontre médiatisée (l’universel, le juridique, le catégorique, le politique) à la rencontre personnelle immédiate entre le moi et autrui, par lequel nous sommes pour ainsi dire pris en otage.

 

Notre recherche s’applique ainsi à vérifier que ces deux pensées se répondent et se complètent de manière fructueuse : si Girard déploie une théorie du sacrifice en tant que tel, il n’aen revanche pas de théorie éthique ; Levinas propose, lui, une théorie del’éthique tout à fait compatible avec la lecture anti-sacrificielle que Girard fait du sacré, même si elle ne se pense pas dans les mêmes termes.L’articulation de ces deux pensées en philosophie, en anthropologie, en littérature et en sciences religieuses, pourrait ainsi aider à une compréhension plus large des phénomènes étudiés : une théorie du sacré et une théorie del’éthique, une théorie de l’éthique qui émerge d’une théorie du sacré et la prolonge.

  
        

 

INTERVENANTS  :


Dan Arbib, Benoît Chantre (ARM), Daniel Cohen-LevinasJean-Luc Marion, de l’Académie française, Camille Riquier (Institut catholiquede Paris), François-David Sebbah (Professeur de Philosophiecontemporaine, Université de Technologie de Compiègne), Sandor Goodhart (Professor at PurdueUniversity's ,West Lafayette).

 

PRogramme

 

 

 

Girard - Sartre

Existence et transcendance

(Colloque international ARM / BnF/ ENS CIEPFC) 

Samedi 6 décembre 2014,
Bibliothèque nationale de France

 

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Ce colloque international est organisé par l'Association Recherches Mimétiques et la Bibliothèque nationale de France, en partenariat avec l'ENS-CIEPFC.  Entrée libre - colloque en français.

 

Girard Sartre

Sartre-Girard, Colloque BNF du 6 décembre 2014

 

Chaque fois que René Girard critique l’œuvre sartrienne, ce n’est jamais sans lui avoir rendu préalablement hommage ; hommage d’autant plus troublant qu’il touche au cœur de la théorie du désir mimétique, à la structure du triangle et de la spirale : « Les analyses du rôle de l’autre dans ce que Sartre appelle «le projet» - le garçon de café dans L’Être et le néant – les analyses de la mauvaise foi, de la coquetterie, sont merveilleuses à mes yeux.» Les relations entre René Girard et Sartre sont donc ambivalentes et méritent une analyse plus poussée.


Opérer entre les deux pensées de nombreux rapprochements conceptuels permettrait de porter un regard nouveau sur ces œuvres. Ainsi par exemple les proximités entre la mauvaise foi sartrienne et la méconnaissance girardienne nous plongent toutes deux dans une anthropologie du mensonge à soi-même et donc du Je en tant qu’il est toujours déjà un « jeu ». Nous pourrions aussi rapprocher la spirale mimétique à laquelle René Girard soumet tous ses concepts à la logique des tourniquets sartriens dans laquelle les positions conceptuelles s’échangent sans cesse…


Malgré de nombreuses divergences, il y a donc aussi de nombreux points de contact entre ces deux penseurs, comme si la relation de René Girard à Sartre incarnait à elle seule une relation mimétique de proximité et de distance.
 

 

INTERVENANTS  :


Avec Benoît Chantre (ARM-Imitatio), Paul Dumouchel (Université Ritsumeikan, Kyoto), Jean-Pierre Dupuy (Université Stanford), Eric Gans (UCLA), Adrian Navigante (Université d’Eichstätt), Stéphane Vinolo (Regent´s University, Londres), Frédéric Worms (ENS-CIEPFC).


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Girard - Derrida

D'une déconstruction à l'autre

(Colloque international ARM / BnF/ ENS CIEPFC) 

Samedi 16 NOVEMBRE 2013
Bibliothèque nationale de France

 

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Derrida Girard pour vidéoVideos

 
Ce colloque international est organisé par l'Association Recherches Mimétiques et la Bibliothèque nationale de France, en partenariat avec l'ENS-CIEPFC.  Entrée libre - colloque en français.

 

Derrida Girard pour vidéo

Derrida-Girard, Colloque BNF du 16 novembre 2013

 

Il y a entre René Girard et Jacques Derrida des points de rencontres, et d’abord une rencontre.Parce que, comme on le sait, c’est Girard qui, lors du colloque de 1966 à Baltimore,a ouvert la voie de la notoriété à Derrida, du même mouvement qu’il était, sans le savoir, à l’origine du succès américain de la French Theory Consacrer un colloque à ces deux auteurs, nous oblige donc à revenir sur ce commencement d’une manière singulière : à partir de deux de ses initiateurs qui ont en commun ceci de n’avoir participé à la French Theory qu’en marquant un écart avec ses mouvements dominants ; qui, par exemple, ne se rapportent à la psychanalyse ou au structuralisme qu’en prenant quelques vraies distances.

 

Mais Girard cite peu Derrida et Derrida ne cite pas Girard. Pourtant, les lecteurs sentent des points de frôlement, voire de contact. Derrida, lecteur subtil du détail, Girard avançant avec moins d’égards vers l’intuition centrale d’un texte ou d’une tradition, partagent néanmoins une même violence interprétative :si la « déconstruction » est derridienne, Girard n’aura pas refusé dequalifier ainsi son propre travail.


Tous deux rôdent également dans les parages de l’ambivalence du pharmakon qui peut sauver et/ou tuer ; tous deux tiennent à la différence et se méfient del’indifférence en sa proximité avec une violence originaire. Enfin, le déconstructeur de toute onto-théologie aura médité les rapports de la déconstruction avec la « théologie négative » ; il aura, le temps passant (et au contact de Levinas), présenté la déconstruction comme un« dire oui » sans condition, la mise en contact avec un « me voici » abrahamique qui ouvre une temporalité messianique. Dans le même temps de mûrissement, le penseur du désir mimétique, de son côté, aura accordé à la tradition biblique un statut exemplaire et décisif ; puis il aura fait du christianisme la seule sortie salutaire hors du temps apocalyptique de la « montée aux extrêmes » (selon les mots de Clausewitz).​

 

Les différences entre les deux penseurs certes s’aiguisent ; mais ne témoignent-elles pas aussi qu’ils s’approchent ensemble d’enjeux brûlants que leur confrontation pourrait aider à mettre au jour ? En menant à bien cette confrontation, sans doute ne faudra-t-il pas sous-estimer la différence entre un geste philosophique, fût-il déconstructeur de la philosophie elle-même, et un geste qui, relevant à un moment et pour une part d’une certaine critique littéraire, s’installedans le donné de l’anthropologie.


Ce colloque sera donc une injonction à méditer, au sein d’une proximité, ce qui distingue la différence et la différance ;une pensée qui scrute le jeu de l’indifférenciation et de la différence, les liens du désir et de la violence, l’ambivalence du pharmakon au cœur de l’humain et à l’origine de la culture ; et une pensée qui, habitée par des inquiétudes proches, les aborde en se laissant affecter par la déstabilisation de la question de l’Etre, la déconstruction de la métaphysique et/ou del’onto-théologie.
 
 

INTERVENANTS  :

 

Emanuele Antonelli (Università degli Studi di Torino), Gérard Bucher (New York State University at Buffalo), BenoîtChantre (ARM),Jean-Pierre Dupuy (Stanford University), Eric Gans (UCLA), Andrew Mac Kenna (Loyola University, Chicago), François-David Sebbah (Professeurde Philosophie contemporaine, Université de Technologie de Compiègne), Stéphane Vinolo (Regent's College, London).


 

PROGRAMME

Matin :

président de séance : Andrew McKenna
 (Loyola University, Chicago)

 

9h00         Accueil par Denis Bruckmann (BnF) et Andrew McKenna


9h15  Benoît Chantre (ARM), « Girard-Derrida, une relation à l’origine »


9h45  Stéphane Vinolo (Regent's College, London), « Derrida [tout] contre Girard : du double à l’origine » 

 

10h15 Pause

 

10h30  Gérard Bucher (New York State University at Buffalo), « Derrida-Girard : le double impensé du sens et du sacré »


11h00  Eric Gans (UCLA), « Anthropologie générative, grammatologie girardienne »


11h30 Débat, animé par Andrew McKenna
 

 

Après-midi :

présidence de séance : Charles Ramond (Paris VIII - Vincennes Saint-Denis)

 

14h00  François-David Sebbah (Université de Technologie de Compiègne),         « D’une différence à l’autre : Girard et Derrida »


14h30  Emanuele Antonelli (Università degli Studi di Torino), « 1972 : Girard, Derrida et la disparition de l'extériorité »

 

15h00 Pause

15h15  Andrew McKenna (Loyola University,Chicago) « Achever Derrida »

 

15h45  Jean-Pierre Dupuy (Stanford University)« Déconstruction de la déconstruction »


16h15-17h00 Débat et table-ronde conclusive animés par Charles Ramond

 

 

 

Girard - Henry

Le désir de l'Autre

(Colloque international ARM / BnF/ ENS CIEPFC) 

Samedi 7 NOVEMBRE 2015
Bibliothèque nationale de France

 

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Girard HenryVideos

 
Ce colloque international est organisé par l'Association Recherches Mimétiques et la Bibliothèque nationale de France, en partenariat avec l'ENS-CIEPFC.  Entrée libre - colloque en français.

 

Girard Henry

Vidéos du Colloque BNF du 7 novembre 2015

 

L’éthique girardienne de la bonne identification à autrui, fondement d’une société qui parviendrait à déjouer les pièges de la violence, peut-elle consonner avec la « phénoménologie de la Vie » de Michel Henry ? Chez ce dernier, en effet, le rapport des vivants à la Vie est effectué hors du monde, hors de tout horizon de visibilité, hors de toute extériorité : dans le rapport affectif immédiat de la Vie à elle-même. De là, comment envisager la possibilité même de l'existence d'autrui, à laquelle la pensée de René Girard oblige urgemment ?  Comment fonder ma propre existence, et a fortiori ma propre consistance éthique, dans une relation qui a lieu dans le monde social ou sentimental ?

 

Il s’agira donc de se demander comment penser une identification morale à l’autre au sein d’une phénoménologie où la notion même d'autrui paraît si mal fondée. Si René Girard rend précisément compte du désir et de la violence qui caractérisent les relations mimétiques, Michel Henry pense au contraire la Vie comme toujours mienne, et semble ne ménager aucune relation possible entre les vivants. Il importera donc de se demander si une interprétation « henryenne » des enjeux éthiques de l’anthropologie de René Girard est possible. La réponse à cette question nous sera peut-être donnée dans l’engagement chrétien des deux penseurs, si différents par ailleurs, et dans l’unité de leurs pensées, pourtant apparemment disjointes.

 

 

INTERVENANTS  :

 

Avec  Thierry Berlanda (Collège international de philosophie), Benoît Chantre (Fondation Imitatio), Grégori Jean (FNRS, Fonds Michel Henry), Jean-Philippe Milet (Lycée Henri IV), Adrian Navigante (India-Europe Foundation for New Dialogues), François-David Sebbah (Université Paris-Ouest), Jérôme Thélot (Université Lyon III).

 

 

 

Programme

 

Matin

 

Présidence : Benoît Chantre

 

10.00-10.15    Benoît Chantre : « Sur une page de Michel Henry.»

 

10.15-10.45    Jean Philippe Milet : « La chose cachée depuis la fondation du monde. Entre et par-delà René Girard et Michel Henry ».

 

10.45-11.15    Thierry Berlanda : « La violence du désir ressortit-elle radicalement au désir de violence ? »

 

11.45-12.00    Pause

 

12.00-12.30    Débat

 

 

 

Après-midi

 

Présidence : Thierry Berlanda

 

14.00-14.30    Grégori Jean, « Le désir d’autrui, entre érotisme et violence ».

 

14.30-15.00    Adrian Navigante, « Désir et non-savoir : envisager l’altérité avec René Girard, Levinas et Henry. »

 

15.00-15.30    Jérôme Thélot, « Voix et sacrifice dans le cinématographe selon Robert Bresson. »

 

15.30-16.00    Débat

 

16.00-16.30    Pause

 

16.30-17.00    Table-ronde avec tous les participants, en présence de François Sebbah (pour des remarques conclusives).

 

 

CV DES INTERVENANTS

Intervenants

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Dernière modification : 10/04/2020