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lundi de 14h30 à 16h30, les 15 février, 15 mars, 12 avril, 10 mai et 14 juin 2010


Par Lucien Scubla


Le sacrifice, c'est-à-dire la destruction rituelle d'un être vivant (qu'il soit humain, animal ou végétal), occupe une place centrale dans la plupart des religions présentes ou passées.

Or, il renferme un paradoxe. Car, d'une part, il consiste à mettre à mort une victime, à lui ôter la vie, et à le faire souvent de manière spectaculaire ; d'autre part, il a pour fonction d'apporter aux hommes ce que les religions nomment le salut, c'est-à-dire un surcroît de vie, non seulement spirituel, mais d'abord et avant tout matériel, c'est-à-dire une meilleure santé, une descendance nombreuse et féconde, une abondance de bétail et de nourriture, ainsi que la paix civile et la victoire sur les ennemis. D'où vient donc qu'une mise à mort puisse être tenue pour source de vie, et même, comme le disent les mythes, pour génératrice de toutes les institutions et de tous les biens culturels qui confèrent aux hommes une vie proprement humaine?

Le séminaire vise à résoudre ce paradoxe à l'aide d'une enquête anthropologique, à deux volets, c'est-à-dire d'un travail comparatif portant, d'un côté, sur les principaux rites sacrificiels attestés par l'ethnographie et l'histoire, de l'autre, sur les diverses explications du sacrifice proposées par les théoriciens religieux et sociaux.

 

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