Marc Grassin & Frédéric Pochard


Préface de Didier Sicard

La déshumanisation civilisée




« Et si c’était un très grand livre ! […] Ici point d’anecdotes faciles, de discours vertueux, sentencieux, pontifiants ou convenus. Non. Une aventure d’écriture à deux […] qui vous capte, vous ensorcelle, vous laboure l’esprit et finit par vous convaincre que leur livre sera un classique. »    extrait de la préface de

Didier Sicard.

Le développement de l’éthique serait le signe prometteur d’une humanité responsable. L’éthique, nouvelle compagne de route du sujet libéral contemporain, ne semble être, le plus souvent, qu’un alibi pour éviter d’engager une critique qui obligerait à revisiter de fond en comble son anthropologie. L’usage inflationniste, l’indifférenciation et l’instrumentalisation des discours « éthiques » vident l’éthique de son enjeu critique.

Derrière l’image séduisante de l’humanisme libéral d’aujourd’hui, ouvert à la différence et à l’altérité, se cache une réalité plus sombre, celle d’un homme soucieux de s’affirmer toujours plus dans des pratiques civilisées mais qui, au-delà des apparences, engagent un processus de « déshumanisation ». L’éthique dominante de nos jours n’est-elle pas, dans la plupart des cas, un instrument soumis aux ordres d’une libéralisation morale, en réalité, faussement libératrice ? L’éthique ne devrait-elle pas plutôt oser le pari d’une imprudence ? Si elle est critique et parole, alors elle doit entraîner un soupçon radical mais bienveillant sur nous-mêmes et sur le monde que nous inventons.

Marc Grassin
est docteur en pharmacie et en éthique médicale. Maître de conférence à la faculté de philosophie de l’Institut catholique de Paris, il est un spécialiste reconnu des questions d’éthiques cliniques autour de la natalité.

Frédéric Pochard est psychiatre, également docteur en éthique médicale. Il est spécialiste des questions d’éthique de santé publique.

Collection « L’Histoire à vif », 270 pages, 22 €.       



Table des matières du livre

 

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